[traduction personnelle]
ABC NEWS
23 juillet 2002
Diffusion le mardi 30 juillet
Combien de guerres l'Amérique peut-elle mener ? Maintenant que nous sommes en guerre contre le terrorisme, avons-nous les moyens pour lutter aussi contre la drogue en Afghanistan, Colombie, et contre des millions de nos propres concitoyens ? Est-il judicieux de combattre sur deux fronts ? Les drogues devraient-elles être légalisées ? Dans un numéro spécial d'ABC News, "La guerre antidrogue, une guerre contre nous-mêmes" John Stossel se demande si l'un des plus gros problèmes dans le monde provient non pas des drogues elles-mêmes, mais de la prohibition des drogues. Stossel interroge des vendeurs et des consommateurs de drogues, des paysans colombiens, et des officiels du gouvernement, dans ce reportage spécial diffusé le 30 juillet à 22 h (heure locale) sur la chaîne ABC.
Nous connaissons les conséquences affreuses de l'abus de drogues. Nous avons vu le désespoir, le visage creusé des junkies, et les femmes qui se prostituent pour une dose. Mais connaissons-nous les conséquences terribles de la prohibition des drogues ? - les pré-adolescents tentés par la voie de l'illégalité par des dealers fringants, les policiers corrompus par l'argent de la drogue, et les crimes occasionnés lorsque le commerce est transformé en marché noir, ce qui entraîne les acheteurs et vendeurs à se battre pour des drogues qui ont littéralement la valeur de leur poids en or ? Voilà ce que sont les conséquences non-intentionnelles de la prohibition des drogues. Stossel a visité le sud du Bronx, où les résidents vivent avec ces "conséquences non-intentionnelles".
Nombre de personnes aux Etats-Unis en appellent à des solutions plus radicales. Stossel a parlé à un prêtre du Bronx qui remarque que la vie serait meilleure si les drogues étaient légales, "légal signifiant contrôle", dit le Père Joseph Kane. "Illégal signifie que de mauvaises personnes en ont le contrôle". Le juge californien James Gray acquiesce, "tenons les gens pour responsables de ce qu'ils font, et non pour ce qu'ils introduisent dans leur corps". Le chef de la DEA, Asa Hutchinson, n'est pas d'accord, ces arguments étant pour lui synonymes de "reddition".
Stossels enquête également en Colombie, Amérique du sud, le pays qui produit la plus grande quantité de la cocaïne et de l'héroïne consommées aux Etats-Unis, et a discuté avec ces paysans qui cultivent les plants de coca, et ces paysans qui ont été sous les bombes des avions utilisés pour l'épandage d'herbicides américains. Epandage qui n'a pas été efficace, loin s'en faut. La CIA a déclaré que la production de coca colombienne a augmenté de 25%. De plus, les immenses profits générés par la prohibition des drogues ravagent la Colombie.
Aujourd'hui, les meurtres sont courants, et la Colombie est le pays où le risque d'être enlevé est le plus fort. Il y a déjà eu 15 tentatives d'assassinats sur le prochain président colombien [Alvaro Uribes]; il a décidé de rester en Europe jusqu'à son intronisation le mois prochain.
Aucun gouvernement au monde n'a trouvé le moyen de résoudre le problème des drogues, mais certains pays prétendent avoir eu des succès sur certains niveaux.
Stossel a examiné les alternatives envisagées tout autour du globe - en incluant "l'expérience hollandaise" qui a séparé les drogues "dures" des "douces" il y a 25 ans, en légalisant la vente de cannabis dans des "coffee-shops" agrémentés [dépénalisée, pas légalisée, ndR]. L'usage du cannabis par les ados a augmenté après que la consommation soit légalisée [mais pas plus que dans les autres pays Européens, ndR], mais elle a chuté quelques années après et aujourd'hui il y a moins d'ados consommateurs de cannabis aux Pays-Bas qu'aux Etats-Unis.
Quoi qu'il en soit, la libéralisation hollandaise n'est pas une exception. Aujourd'hui, la plupart des polices en Europe ignorent le simple usage de cannabis. L'Espagne, l'Italie et le Luxembourg ont décriminalisé l'usage de quasiment toutes les drogues, et le Portugal, récemment, de toutes. La Suisse et quelques autres pays européens prescrivent désormais de l'héroïne aux toxicomanes, et beaucoup de pays européens ne considèrent plus l'usage de drogue dure comme un crime. Stossel a rencontré un prêtre de Rotterdam qui non seulement permet aux toxicomanes de fumer ou de s'injecter de l'héroïne dans des "chambres d'usagers" au sein même de l'église, mais aussi d'y acheter et d'y vendre de l'héroïne. Le superintendant de la police locale de Rotterdam déclare que le problème était "plus grand" lorsque la police intervenait.
"War on Drugs, A War on Ourselves With John Stossel" est produit par Victor Neufeld. Martin Phillips est le producteur exécutif ; Brian Ellis, Mark Golden et Audrey Baker sont les producteurs.
ABC News Media Relations :
Alyssa Ziegler Apple (212) 456-1624, alyssa.z.apple@abc.com Adam Pockriss (212) 456-7243, adam.pockriss@abc.com
Original :
ABC NEWS
July 23, 2002
IS THE "WAR ON DRUGS" WORSE THAN THE DRUGS?
"WAR ON DRUGS, A WAR ON OURSELVES WITH JOHN STOSSEL" ASKS THAT QUESTION AND LOOKS AT ALTERNATIVES
AIRING TUESDAY, JULY 30, 10 PM How many wars can America fight? Now that we're at war against terrorism, can we afford to also fight a drug wars in Afghanistan, Colombia, and against millions of our own people? Is it wise to fight on two fronts? Should drugs be legalized? John Stossel asks whether some of the world's biggest problems stem not from the drugs themselves, but from the prohibition of drugs, in an ABC News special, "War on Drugs, A War On Ourselves With John Stossel." Stossel interviews drug sellers and users, farmers in Colombia, and government officials, in the new special, which airs on TUESDAY, JULY 30 (10:00-11:00 p.m., ET), on the ABC Television Network.
We know the awful things drug abuse does. We've seen the despair, the sunken face of the junkie, and the women who prostitute themselves for one more fix. But do we know the terrible things drug prohibition does? - the teens tempted into the underworld by flashy drug dealers, the cops corrupted by drug money, and the crime caused when commerce is driven into a black market, so buyers and sellers dealers fight over drugs that are literally worth their weight in gold? These are the unintended consequences of drug prohibition. Stossel visits the South Bronx, where residents live with these "unintended consequences."
More people in America are calling for radical solutions. Stossel talks to a Bronx priest who argues that life would be better if drugs were legal, "Legal means control," says Father Joseph Kane. "Illegal means the bad guys have control." California Judge James Gray agrees, "hold people accountable for what they do, not for what they put into their bodies," he says. The head of the DEA, Asa Hutchinson, disagrees, calling these arguments "giving in."
Stossel also reports from Colombia, South America, the country that produces most of America's cocaine and heroin, and talks with those who farm coca plants, and whose farms have been dive-bombed by planes spraying American herbicides. So far the spraying has not been effective. The CIA says Colombian coca production is up 25%. In addition, the vast profits created by drug prohibition are tearing Colombia apart. Today, murder is common, and Colombia is the country where people are most likely to be kidnapped. There have already been 15 attempts on the life of Colombia's next president; he's decided to stay in Europe until his inauguration next month.
No government in the world has found a way to eliminate the drug problem; but some countries claim to have found success on some levels. Stossel takes a first-hand look at alternatives from across the globe - including the "Dutch experiment" which separated "hard" and "soft" drugs 25 years ago, by legalizing the sale of marijuana in licensed "coffee shops". Teen marijuana use did rise after smoking was legalized, but a few years later it dropped, and today fewer Dutch teens use marijuana than American teens.
Holland's liberalization is not the exception anymore. Today police in most of Europe ignore marijuana use. In Spain, Italy and Luxembourg, they've decriminalized most drug use, and in Portugal recently, all drug use. Switzerland and a few other countries in Europe are now prescribing heroin to some addicts, and many countries in Europe don't treat use of hard drugs as a crime. Stossel visits a Rotterdam priest who allows addicts not only to smoke and inject heroin in "user rooms" in the church basement, but to buy and sell drugs there. Rotterdam's local police superintendent says the problem is "bigger" when the police interfere.
"War on Drugs, A War on Ourselves With John Stossel" is senior executive produced by Victor Neufeld. Martin Phillips is the executive producer; Brian Ellis, Mark Golden and Audrey Baker are producers.
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